Immobilier au Japon : à quoi s’attendre selon les régions ?

Échanges d'infos sur les prix au Japon, les comptes en banque.
Vincent10
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Immobilier au Japon : à quoi s’attendre selon les régions ?

Message par Vincent10 »

Bonjour,
Je réfléchis à un futur projet de vie au Japon, et je m’interroge sur le coût de l’immobilier.
Avez-vous une idée des prix pratiqués en campagne par rapport aux grandes villes ?
Vos témoignages ou infos seront très utiles pour m’éclairer.
Merci beaucoup !
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bcg
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Re: Immobilier au Japon : à quoi s’attendre selon les régions ?

Message par bcg »

Les écarts de prix de l’immobilier entre les grandes villes japonaises (comme Tokyo, Osaka ou Yokohama) et les zones rurales ou semi-rurales peuvent être très importants — parfois même vertigineux. Voici un aperçu général, avec des ordres de grandeur basés sur les tendances récentes :

Grandes villes (Tokyo, Osaka, Nagoya…)
• Tokyo (23区 – les 23 arrondissements spéciaux)
• Appartement neuf : entre 800 000 et 1 500 000 ¥/m² (soit environ 5 000 à 9 000 €/m²)
• Appartement ancien (bon emplacement) : 500 000 à 1 000 000 ¥/m²
• Terrain constructible (selon l’arrondissement) : 600 000 à plus de 2 000 000 ¥/tsubo (≈3,3 m²)
• Osaka / Yokohama / Fukuoka
• En général, 20 à 40 % moins cher que Tokyo, selon le quartier

Zones rurales ou semi-rurales (campagne, petites villes, périphéries)
• Maisons anciennes en bon état (avec jardin) :
• Souvent entre 3 à 15 millions de yens (soit 20 000 à 90 000 €)
• Certaines maisons sont offertes ou vendues à 1 yen (via les systèmes d’akiya bank, voir ci-dessous)
• Terrains constructibles :
• Parfois moins de 10 000 ¥/m² (env. 60 €/m²) — voire bien moins encore
• Exemples en montagne ou dans des villages vieillissants : 500 000 ¥ pour un terrain de 200 m² (moins de 3 000 €)

Facteurs de dévaluation en zone rurale
1. Vieillissement de la population : peu ou pas de repreneurs.
2. Infrastructures limitées : écoles, hôpitaux, transports.
3. Rareté des acheteurs : même à prix bas, revente difficile.
4. Frais annexes : remise en état, raccordement aux réseaux, impôts fonciers (souvent modestes mais présents).


Les “akiya” (空き家) : maisons abandonnées
• Le Japon compte plus de 8 millions de logements vacants.
• De nombreuses municipalités rurales proposent des banques de maisons vacantes (akiya bank, 空き家バンク).
• Certaines maisons nécessitent des rénovations lourdes (toiture, plomberie, etc.) mais sont vendues entre 0 et 5 millions de yens.
• Les étrangers peuvent acheter sans restrictions particulières (mais avec précautions).

Exemple : une maison traditionnelle de 120 m² sur 400 m² de terrain à 2h de Kyoto peut se vendre moins de 50 000 €.