Jokun a écrit :
Je ne pense pas du tout a la discrimination, sinon les employeur ne me prendraient meme pas en entretient.
C'est bien cela. Tu savais qu'en France en 2012, le nom, l'adresse de résidence, ou la photo d'une personne de couleur est la garantie d'un CV qui finira à la poubelle? En ce sens le Japon est à des années lumières des mentalités xénophobes en cours en France. As-tu déjà travaillé en France? Si oui, peux-tu me dire quelle serait la réaction d'un employeur français s'il avait quelqu'un en face de lui qui ne parle pas correctement le français et qui serait en contact avec les clients. Selon toi..? Le Japon c'est le pays du service, même les employés du combini sont polis alors que je n'ai acheté qu'un onigiri à 130 yens. Personnellement je vois pas l'intérêt de mettre un étranger qui ne parle pas le japonais en contact avec des clients japonais réputés exigeants.
Jokun a écrit :les hopitaux...
On ne te laissera même pas changer les ampoules du couloir d'un hôpital. Je ne sais pas si tu as regardé autour de toi mais le Japon ce n'est pas le Vietnam ou la Chine, à priori ils n'ont pas besoin de toi, tout ce que tu sais faire ils savent le faire en mieux et en japonais, en faisant des courbettes et avec le keigo. Si tu n'apportes rien de spécial par rapport aux chômeurs japonais tu ne trouvera rien. Le Japon paie les chômeurs brésiliens pour qu'ils rentrent chez eux au Brésil, ça montre l'ambiance actuelle et la facon dont les politiques voit l'avenir du marché du travail local.
spanks a écrit :Je pars dans 15 jours, visa de conjoint, et du coup ca me fait douter ...
Je pense que le vrai probleme avec beaucoup d'étrangers à l'heure actuelle c'est qu'ils vivent encore avec le calendrier japonais des années 80, les années de la bulle financière. Beaucoup pensent qu'ils sont attendus comme le messie, que des employeurs japonais vont les démarcher dès l'aéroport de Narita. Personne ne les attend, le Japon a aussi sa jeunesse condamnée aux boulots précaires et à une vie de freeter. La situation des diplômés japonais qui sont restés sur le carreau après des promesses d'embauche a fait la une des journaux ces derniers mois et les petites annonces dans les Hello Work sont assez sinistres et cela n'arrange pas avec le temps. Beaucoup d'étrangers n'ont pas compris que la donne a changé et que les salaires de 350.000 ou 400.000 yens pour donner des cours d'anglais dans une école bidon cela fait parti d'un passé à jamais révolu. Personne ne vous attend et vous serez en concurrence avec des japonais qui galèrent, courbent l'échine, et ne sont pas des révoltés en puissance.