Préparation au monde du travail dans les universités japonai

[orlenduz]

NDLM : Sujet divisé à partir de ce fil de discussion sur le coût de l'expatriation.

J'ai l'impression qu'en France, on pense plus les études supérieures comme un épanouissement personnel en choisissant la matière qui nous plait. ceci doit être le cas pour pas mal de japonais aussi mais avec en général plus de "sens pratique" (débouchés, longueur des études etc...)

Je vois pas trop ou tu veux en venir la (et de plus je connais mal les filieres techniques).

En fait c'est un peu plus compliqué...
je ne connais pas bien le japon en tant que pays mais eulement quelques japonais, donc je ne vais pas me lancer dans une étude appronfondie mais j'ai remarqué quelques aspects :
- Je connais beaucoup de françaises et français qui choisissent une filière sans savoir sur quel métier celà va déboucher ou parcequ'ils aiment une matière en particulier.
Comparativement, je connais des japonais qui choisissent une filière selon leurs compétences et de façon plus "réaliste", dans la mesure où ils choisissent cette filière dans l'optique d'éxercer une profession précise à la sortie.
Mais le virage à 180° semble plus coutuimier aux japonais...Comme la reprise d'études après avoir travaillé quelques années.

[eve]

J'ai l'impression qu'en France, on pense plus les études supérieures comme un épanouissement personnel en choisissant la matière qui nous plait. ceci doit être le cas pour pas mal de japonais aussi mais avec en général plus de "sens pratique" (débouchés, longueur des études etc...)

On a effectivement ce probleme en France, mais je pense qu'il est encore plus grave au Japon : l'important n'est pas tant le theme de ses etudes que l'universite (et sa cote) dans laquelle on les effectue, ce qui decide ensuite du "niveau" de l'employeur/du travail qu'on va trouver. La plupart feront un metier avec peu ou pas de rapport avec leurs etudes, et apprendront leur metier sur le tas apres etre entres ou en faisant des "stages" internes (souvent les 2, 3 premieres annees sont considerees comme etant cet apprentissage...).

[jibeem]

J'ai l'impression qu'en France, on pense plus les études supérieures comme un épanouissement personnel en choisissant la matière qui nous plait. ceci doit être le cas pour pas mal de japonais aussi mais avec en général plus de "sens pratique" (débouchés, longueur des études etc...)

On a effectivement ce probleme en France, mais je pense qu'il est encore plus grave au Japon : l'important n'est pas tant le theme de ses etudes que l'universite (et sa cote) dans laquelle on les effectue, ce qui decide ensuite du "niveau" de l'employeur/du travail qu'on va trouver. La plupart feront un metier avec peu ou pas de rapport avec leurs etudes, et apprendront leur metier sur le tas apres etre entres ou en faisant des "stages" internes (souvent les 2, 3 premieres annees sont considerees comme etant cet apprentissage...).

Je suis d'accord avec toi, Eve.
J'ai moi-même vécu cette expérience en stage au Japon. Je suis arrivé début avril avec le troupeau (ne pas le prendre péjorativement) des nouveaux embauchés tout frais sortis de leur université.
Alors que j'avais une formation qui correspondait au secteur de l'entreprise, les nouveaux employés avaient pour la plupart une formation scientifique mais qui n'avait en général rien à voir avec le secteur de l'entreprise.
Pendant un an, ils font le tour de l'entreprise, ce qui leur permet d'en découvrir tous les métiers : je trouve que c'est une idée très intéressante qui prouve que l'entreprise investit dans ses employés. Ils sont aussi là pour réviser un examen officiel national afin d'obtenir une sorte de diplôme/license d'ingénieur. Formaté à la française, je m'imaginais évidemment que les jeunes diplômés japonais sortait avec le grade d'ingénieur ou équivalent ; en tout cas, qu'ils étaient considérés avoir acquis les connaissances nécessaires. Ce n'est pas le cas et ça m'étonnera toujours.

Jean-Baptiste

[h157]

En plus, pour ceux qui croient encore aux salaires extraordinaires des expatries (ceux de la generation 60-70's), il faut savoir que les entreprises ne font plus de cadeaux et que les salaires sont majores de maniere tres limite. (des specialistes proposent leurs services pour reduire la negociation avec les employes : http://www.orcinc.com)
Le taux de change actuel rend impossible le transfert d'argent vers la France, sous peine de perdre beaucoup... la plupart des expat' qui ont negocie leur salaire en Yen, n'ont plus qu'une solution : rester au Japon!

[Mouli]

On en discutait il n'y a pas longtemps à Lille 1, dans le cadre de l'échange qu'ils nous proposent avec la Osaka Kansei Gakuin...

Et bien, les frais d'inscription à la fac seront ceux de Lille 1, c'est à dire 420 € (inscription + sécurité sociale, etc.). Cela peut être même gratuit pour les boursiers. Au lieu de dépenser 8000 € (je pense) pour les droits d'entrée à cette université japonaise.

On a beau dire, le système français, la répartition, c'est quand même bien pratique pour les étudiants qui, tous, en bénéficient (0, voire 420€ valent mieux que 8000!).

A contrario, un Japonais voulant participer à cet échange doit donc payer 8000 € à la place de ces 420 €. C'est un peu "injuste" mais c'est comme ça. On ne peut pas s'étonner qu'il y ait moins de candidats au départ...

Faut dire aussi que Lille 1 ne veut rien dire pour un étudiant de Osaka...

[japonnoirsurblanc]

Je suis arrivé début avril avec le troupeau (ne pas le prendre péjorativement) des nouveaux embauchés tout frais sortis de leur université.
Alors que j'avais une formation qui correspondait au secteur de l'entreprise, les nouveaux employés avaient pour la plupart une formation scientifique mais qui n'avait en général rien à voir avec le secteur de l'entreprise.
Pendant un an, ils font le tour de l'entreprise, ce qui leur permet d'en découvrir tous les métiers : je trouve que c'est une idée très intéressante qui prouve que l'entreprise investit dans ses employés. Ils sont aussi là pour réviser un examen officiel national afin d'obtenir une sorte de diplôme/license d'ingénieur. Formaté à la française, je m'imaginais évidemment que les jeunes diplômés japonais sortait avec le grade d'ingénieur ou équivalent ; en tout cas, qu'ils étaient considérés avoir acquis les connaissances nécessaires. Ce n'est pas le cas et ça m'étonnera toujours.

Jean-Baptiste

Bonjour,
Je suis nouvelle sur les forums. Je suis journaliste et cherche des idées de reportages à faire sur le Japon (dans l'espoir de partir). Comme je suis spécialisée enseignement sup en France, ce thème m'intéresse beaucoup (ça ne conviendra pas pour mon projet de départ, mais peut faire l'objet d'un autre papier ) ou alors satisfaire ma curiosité personnelle (c déjà pas mal)
Voulez-vous dire que les universités japonaises n'ont pas le rôle de professionnaliser leurs étudiants ? J'immagines que les cursus universitaires forment quand même à une branche de métiers... S'ils préfèrent évidemment les établissements côtés, les recruteurs n'embauchent-ils pas en fonction ?
Pour ceux qui connaissent bien les entreprises japonaises : quelles procédures - comme faire tourner les nouvelles recrues un an dans l'entreprise - mettent-elles en place pour former les nouveaux arrivants ? Cette prise en charge de la formation par l'entreprise est-elle généralisée au Japon ? J'immagines que ça doit représenter un certain budget...

Merci bcp pour vos remarques et infos, voir contacts ))