Quand les autres femmes du bureau (surtout les célibataires) ont commencé à manifester de la jalousie (l'une d'elles a même glissé un antivol entre les pages de mon livre pour que je bippe à la sortie du magasin où nous travaillions !), j'ai compris qu'il ne s'agissait pas seulement d'amitié entre lui et moi...
Le jour de mon départ, il m'avait donné rendez-vous à la gare de Shibuya, d'où je prenais le train pour Narita, mais hélas une de nos collègues avait lu ce mail et s'était incrustée, soi-disant pour me dire au revoir aussi. Bien évidemment, il ne s'est rien passé entre nous, il m'a juste un peu serrée dans ses bras et c'est tout.

Ah, il ne faut pas que j'en reparle, ou je vais avoir des regrets. Il faut que je me focalise sur le fait qu'il n'a pas cherché à me revoir par la suite, ni à me téléphoner. En fait, je me suis souvent demandé s'il n'était pas marié. Tout le monde disait que non, mais il ne m'a jamais dit où il habitait (et esquivait cette question chaque fois que je la lui posais), ni envoyé de photos de sa maison ; je sais seulement qu'il n'avait pas d'enfants.
