travail de maçon au japon

Échanges de renseignements pratiques sur le travail au Japon, visas de travail, etc.
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samerik
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travail de maçon au japon

Message par samerik »

J'aimerai savoir si c'est difficile de trouver un travail de maçon car je suis marié à une japonaise et j'aimerais vivre dans son pays ?
De plus j'aimerais connaitre le salaire, a quel âge est la retraite, les primes eventuelles aussi .
Merci de vos réponses
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Rokall
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Message par Rokall »

Salut,
Pour trouver du travail en tant que maçon il y a a mon avis 2 points importants qui te ferons embaucher ou non par un patron japonais.
1- est ce que tu parles japonais couramment? Si c'est non pose toi la question suivante. Pourquoi un patron japonais m'embaucherait alors qu'il peut embaucher un maçon japonais.
Et de 2- as tu des qualifications spéciales ou une grande expérience dans la maçonnerie, ou une expérience typiquement française que ne possèderaient pas la plupart des maçons japonais.

L'expérience signifie beaucoup pour les japonais, cela ce matérialise par une paye plus importante et/ou une place plus reconnu dans l'entreprise.

Pour le reste je ne peux pas vraiment te renseigner.
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Pascal
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Message par Pascal »

Bonjour!
ou une expérience typiquement française que ne possèderaient pas
la plupart des maçons japonais.
Une expérience typiquement française est un bon moyen de faire
des conneries, justement.
Exemple. Vous avez certainement remarqué qu'en France, pour
construire un mur, on croise les briques. Je ne sais pas si vous avez
remarqué qu'au Japon, les pierres ne sont pas croisées. Au contraire,
les joints verticaux sont alignés, ce qui est une aberration pour nous.

Autre chose: dans une maison japonaise, il y a très peu de maçonnerie.
Juste les fondations. Le reste, c'est du bois et des pièces portées par la
carcasse en bois.
Et dans les immeubles, il n'y a aussi que les fondations, tout le reste
est une structure métallique avec des poutrelles en I boulonnées les
unes aux autres.

Dernière chose: au Japon, on ne s'improvise pas maçon ni électricien
ni plombier parce que tous ces domaines ont des critères de sécurité. Un
assureur n'accepterait jamais d'assurer pour l'incendie une maison dont le
câblage a été fait par quelqu'un qui n'a pas les diplômes nécessaires, donc
une connaissance parfaite des règlements japonais en matière
d'électricité.
(J'ai un ami électricien, je veux dire chef d'entreprise d'électricité. Au
début, quand j'étais étudiant, je lui avais proposé de travailler un peu
pour lui quand il était très chargé. Je lui ai dit qu'en tant qu'ingénieur
électronicien, je savais à peu près comment on fait du câblage. Il
m'avait alors dit qu'il ne pouvait pas se permettre la fantaisie de
m'embaucher sans que j'aie un "permis"(menkyo), c'est à dire un diplôme
reconnu au Japon, parce qu'il engageait sa crédibilité et surtout sa
responsabilité.

La même chose existe certainement pour les maçons.

Les métiers où il est plus facile de trouver un "baito" (travail le plus
souvent à temps partiel, assez peu payé), c'est dane les métiers où
il n'y a pas de problèmes de sécurité. Ex: les cuisines. Le pire qui
peut arriver, c'est que la bouffe soit brûlée ou alos pas assez cuite.
De plus, dans les cuisines, je pense que les tâches les plus courantes
pour les non-pros sont des tâches subalternes, pas un rôle principal
ni même un second rôle.
Pour les petits travaux de services, c'est impossible: il faut une
maîtrise poussée du Japonais.

Pascal
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daimyo
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Message par daimyo »

Ayant été dans le bâtiment, je recouperais les infos données par Pascal, les maçonneries à la japonaise, c'est un peu comme la cuisine à la japonaise, on connais pas trop les ingrédients, les proportions, ni même la manière de manger les plats.
Il sera surement plus facile (et mieux payé pour la bonne nouvelle) d'enseigner le français ou de servir dans un restaurant français que de trouver un travail de maçon.
Mais au fait, tous ces brésiliens et péruviens qui travaillent dans la maçonnerie, ils font comment, eux ?
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Pascal
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Message par Pascal »

Bonjour!
... Il sera surement plus facile... d'enseigner le français
Encore faut-il être qualifié pour.

Pascal
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bcg
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Message par bcg »

Tu sais Pascal, il y a beaucoup de profs qui sont bardés de diplômes, donc en principe "qualifiés" et qui sont nuls!
Il y a beaucoup de profs qui se disent spécialistes de didactique mais qui ne sont pas efficaces dans leurs classes car ils sont trop théoriciens et pas assez praticiens.
Je vais plus loin... Il y a même beaucoup de profs qui détestent le métier qu'ils font et/ou qui manifestement ne sont pas faits pour ce métier. Et puis, il y a ceux qui, en plus, haïssent ou méprisent (plus ou moins secrètement) le(s) pays utilisant la langue qu'ils enseignent. Je pourrais m'étendre sur ce sujet...
En revanche, je pense qu'il y a beaucoup de Français(es) qui sont moins "qualifiés" mais font un excellent travail de communication et d'échange interculturel.
Car ce qu'on oublie de dire c'est que ce n'est pas toujours la recherche de la performance en langue étrangère qui motive les apprenants.
Il suffit de voir le très intéressant et très drôle blog de Marimeia pour s'en convaincre.

Pour avoir enseigné longtemps dans des écoles de langue, je peux confirmer que tout ce qu'elle dit est vrai!

Tout ce qui précède n'infirme en rien tes propos. Tu as parfaitement raison de demander aux gens d'être plus exigeants vis à vis d'eux-mêmes et de la profession qu'ils exercent. Si les profs font 10 fautes par ligne, c'est grave et puis... ça fait désordre, non?
pascal a écrit :Bonjour!
... Il sera surement plus facile... d'enseigner le français
Encore faut-il être qualifié pour.

Pascal
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orlenduz
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Message par orlenduz »

bcg a écrit :Tu sais Pascal, il y a beaucoup de profs qui sont bardés de diplômes, donc en principe "qualifiés" et qui sont nuls!
Il y a beaucoup de profs qui se disent spécialistes de didactique mais qui ne sont pas efficaces dans leurs classes car ils sont trop théoriciens et pas assez praticiens.
...
Pour avoir enseigné longtemps dans des écoles de langue, je peux confirmer que tout ce qu'elle dit est vrai!
j'espère ne pas me lancer dans un hors sujet en parlant de çà mais je dirais qu'être bardé de diplomes pour enseigner une langue étrangère en didactique...çà sert à quoi?
bien pour s'initier la théorie est nécessaire mais on ne va pas parler à ses étudiants en "méta-langage" de grammairien chevronné...ou évoquer en classe les courants de pensée sur l'acquisition d'une langue, du moins si on a affaire à des débutants... Et puis c'est une activité fondée sur l'expérience...On ne travaille pas sur une machine mais avec des gens!
je suis donc tout à fait d'accord sur ce point....
Quand à ceux qui déte"stent le métier, j'espère que c'est pas comme en france...combien de fois j'ai entendu des étudiants en formation à l'IUFM 'institut de formation des maitres) affirmer sans complexes: "pourquoi instit? ben Pour les vaccances et puis j'ai pas envie de me prendre la tête avec des collègiens...et puis de toute façon avec mes études je ne peux faire que prof...."
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samerik
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travail de maçon au japon

Message par samerik »

Merci de vos réponses c'est sympa :D
Donc grosso modo il ne me reste plus qu'à travailler dans l'enseignement ou la restauration .Je trouve le Japon assez difficile au niveau de mon métier de maçon et au niveau du travail est-ce normal ? .
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Pascal
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Message par Pascal »

Bonjour!

Personne n'a à juger de ce qui est normal ou pas. Le travail se fait de
cette façon au Japon, et si les japonais sont satisfaits, je ne vois pas bien
de quel droit on irait dire que c'est anormal.
Beaucoup plus qu'en Europe, les artisans (pas que les artisans d'ailleurs)
ont la notion de service, la notion de réputation qui n'existe pas chez
nous. C'est pour cela qu'un artisan, maçon ou autre, qui fait payer (cher)
pour son travail, ne peut pas se permettre d'embaucher n'importe qui.
N'importe qui au sens, bien sûr de quelqu'un de non-qualifié pour le
travail au Japon, aux normes japonaises. Vous êtes un maçon qualifié
en France? C'est un bon début, mais vous ne l'êtes pas au Japon.

Pascal

PS: est-ce que vous parlez et lisez le japonais suffisamment pour
comprendre les annotations d'un plan?
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bcg
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Message par bcg »

Tiens, c'est mon thème d'aujourd'hui...

Attention à l'image qu'on peut véhiculer aussi bien des Français que des Japonais lorsqu'on généralise.
En France aussi, de très nombreux artisans ont la notion de service, de travail bien fait, et sont soucieux de leur image, de leur réputation.
Il existe des réseaux de ces artisans de qualité. D'ailleurs, sans être spécialiste, je pense qu'il faudrait au moins distinguer les artisans des artisans d'art.

C'est pour cela que je crois qu'il ne faut pas dire "qui n'existe pas chez nous".
pascal a écrit :Bonjour!

Personne n'a à juger de ce qui est normal ou pas. Le travail se fait de
cette façon au Japon, et si les japonais sont satisfaits, je ne vois pas bien
de quel droit on irait dire que c'est anormal.
Beaucoup plus qu'en Europe, les artisans (pas que les artisans d'ailleurs)
ont la notion de service, la notion de réputation qui n'existe pas chez
nous. C'est pour cela qu'un artisan, maçon ou autre, qui fait payer (cher)
pour son travail, ne peut pas se permettre d'embaucher n'importe qui.
N'importe qui au sens, bien sûr de quelqu'un de non-qualifié pour le
travail au Japon, aux normes japonaises. Vous êtes un maçon qualifié
en France? C'est un bon début, mais vous ne l'êtes pas au Japon.

Pascal

PS: est-ce que vous parlez et lisez le japonais suffisamment pour
comprendre les annotations d'un plan?
Thomasu
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Message par Thomasu »

Désolé d'arriver un peu tard sur cette discussion, mais j'en un ami Belge qui a travaillé sur des chantiers à Kyoto. Il vait déjà de l'expérience mais ne parlait pas vraiment japonais. C'est un ami, comme souvent, qui lui a présenté son patron.
Mais attention, la vie sur un chantier japonais semble bien différente de ce qu'il a connu en Europe. Ne généralisons pas, mais, c'est à la dur, qu'il fasse très chaud et humide l'été ou sous la neige. Les délais doivent être respectés et passent avant tout.
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Pascal
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Message par Pascal »

Bonjour!
Désolé d'arriver un peu tard sur cette discussion, mais j'en un ami
Belge qui a travaillé sur des chantiers à Kyoto. Il vait déjà de l'expérience
mais ne parlait pas vraiment japonais. C'est un ami, comme souvent, qui
lui a présenté son patron.
Mais attention, la vie sur un chantier japonais semble bien différente de
ce qu'il a connu en Europe. Ne généralisons pas, mais, c'est à la dur,
qu'il fasse très chaud et humide l'été ou sous la neige. Les délais doivent
être respectés et passent avant tout.
Oui, c'est possible, mais que faisait-il sur le chantier?
En ce qui me concerne, qunad j'étais étudiant, j'aidais de temps en
temps dans un garage. Ce qui fait que je savais à peu près tout faire
sur une voiture y compris éclater un moteur serré pour changer
les coussinets (grosse opération). Bref, quand je suis arrivé au Japon,
j'ai cherché dans ce que je savais faire, et j'ai été embauché dans un
garage. Seulement je n'avais pas le droit de toucher à la mécanique.
Même des opérations simples comme réparer une roue ou changer des
plaquettes de freins, je n'avais pas le droit.
Alors travailler sur un chantier... ouais, porter des seaux de ciment
et passer les outils, peut-être.

Pascal
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daimyo
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Message par daimyo »

Rappelez vous bien aussi que la terre tremble au Japon. ce qui a de l'influence sur toutes les etapes de la construction. (emplacement et montage des echaffaudages, endroits ou l'on pose les outils, filets de securite, dosage des mortiers, temps limite pour la pose des maconneries) je vais surtout pas dresser le tableau complet, mais les implications en matiere de securite peuvent expliquer que l'on ne s'improvise pas macon ou electricien ici (et a plus forte raison si l'on est etranger)
Thomasu
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Message par Thomasu »

Mon ami travaillait comme un ouvrier Japonais: soudure, charpente, etc...
Par contre, il semble qu'on criait un peu plus fort sur lui !

Et pour ceux que ça intéresse:
"Le clou qui dépasse" de André L'Hénoret - 174 pages (1997) - La Découverte poche

"Ce témoignage d'un prêtre-ouvrier au Japon nous permet de découvrir un aspect du Japon peu présent dans les magazines économiques et financiers : la vie et la situation sociale des employés d'un sous-traitant dans l'industrie du bâtiment."
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