Alain Walter, japonologue et comparatiste littéraire français

Alain Walter est un éminent japonologue et comparatiste littéraire français, reconnu pour ses travaux approfondis sur la littérature japonaise classique et sa capacité à en restituer la richesse au public francophone. Professeur de littérature comparée à l’Université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III, il s’est spécialisé dans l’étude des textes poétiques et narratifs du Japon ancien, en particulier ceux de l’époque d’Edo.
Œuvre majeureÉrotique du Japon classique
Parmi ses contributions les plus notables figure l’ouvrage Érotique du Japon classique, publié en 1994 dans la collection « Bibliothèque des Idées » chez Gallimard. Dans ce livre, Alain Walter explore les représentations littéraires de l’amour et de l’érotisme au Japon, en se concentrant sur deux périodes clés : l’époque de Heian (794-1192) et l’époque d’Edo (1603-1867). Il met en lumière la continuité esthétique et philosophique entre les amours aristocratiques et la galanterie bourgeoise, soulignant l’influence de la perception bouddhiste du monde sur le comportement érotique des anciens Japonais, ce qui confère à leur littérature amoureuse une tonalité spécifique, mélancolique, résignée et évanescente. 
Traductions et études sur Bashō
Alain Walter est également reconnu pour ses traductions et analyses approfondies des œuvres de Matsuo Bashō, maître du haïku du XVIIe siècle. Il a traduit plusieurs journaux de voyage de Bashō aux éditions William Blake & Co., tels que L’Étroit chemin du fond (Oku no hosomichi), Mes os blancs sur la lande (Nozarashi kikō), Le Carnet de la hotte (Oi no kobumi), Notes d’un voyage à Sarashina (Sarashina kikō), et Pèlerinage à Kashima, l’île-aux-daims (Kashima mōde).
Cette année 2025 sortiront encore Notes de l’Ermitage-d’Illusion (Genjû-an no ki, éd. Féret) et Journal de Saga, (éd. Féret) écrit dans la Villa-où-Tombent-les-Kakis (Saga nikki, éd. Féret) . Ces traductions sont accompagnées d’introductions détaillées, de notes explicatives et de commentaires qui contextualisent les textes, offrant ainsi une compréhension approfondie de la poésie de Bashō et de son époque. 
Autres contributions
Outre ses travaux sur Bashō, Alain Walter a également publié L’Extrême chemin (éd. Picquier), un roman historique se déroulant dans le Japon du XVIIe siècle, qui explore les conflits philosophiques et politiques entre les missionnaires jésuites et les penseurs bouddhistes et confucéens de l’époque d’Edo. Ce roman illustre sa capacité à mêler érudition et narration pour rendre accessible la complexité de la culture japonaise. 
Par ses traductions rigoureuses et ses analyses éclairantes, Alain Walter a grandement contribué à la diffusion et à la compréhension de la littérature japonaise classique dans le monde francophone, offrant aux lecteurs une passerelle précieuse vers une culture riche et subtile.

« Japon Pluriel » numérisé et intégralement accessible en ligne

Les 12 premiers volumes de Japon Pluriel sont entièrement numérisés et intégralement accessibles en ligne. Au total, cela représente plus de 500 contributions originales issues des études japonaises francophones 🤓

À découvrir !

https://sfej.hypotheses.org/category/japon-pluriel

Livre : L’homme de l’ère Meiji (1868-1912) par Aïko Mishima

Shouzo Sawada naquit dans une province du Japon à la fin du XIXe siècle. Sorti d’un système féodal qui avait duré 250 ans, le Japon voulait se moderniser. Très influencé par son temps, il entra dans une société de commerce international qui l’envoya à Londres, puis à Dairen (en Chine). Ainsi commença sa brillante carrière d’homme d’affaires.
La guerre sino-japonaise suivie de la guerre du Pacifique éclatent. S’ensuivit la défaite, Shouzo fut ruiné et la famille passa par de rudes épreuves. Mais, il lutta pour rétablir la situation.
Cette famille à qui tout souriait a vu ses espoirs détruits par la guerre, mais a su faire preuve de résilience tout comme le Japon et d’un incroyable redressement tout en préservant ses traditions.

Date de publication : 16 novembre 2023

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 132 pages

Langue : français

ISBN : 978-2-336-41275-7

EAN13 : 9782336412757 / EAN PDF : 9782336412764
(Imprimé en France)

14.00 €

À propos de l’autrice : Aïko Mishima est née à Tokyo en 1928. Passionnée de littérature française, elle part pour la France en 1958, où elle étudie le français et la littérature française à la Sorbonne ; puis elle travaille à Paris pour une société japonaise. A la retraite, elle commence à écrire. Son premier récit Le goût du motchi est édité en 2014 puis Le goût du café au lait en 2017 chez L’Harmattan.

Livre : Japon légendaire : Cinquante histoires de héros par Éric Faure

Entrez dans le monde du « Japon légendaire » et découvrez cinquante histoires, quasiment toutes inédites en français, de héros japonais. Au fil de vos lectures, vous y croiserez, bien sûr, les inévitables chasseurs de monstres et les maîtres du yin et du yang qui commandent à des génies invisibles. Vous y ferez aussi la connaissance de héros plus surprenants tels que des princes, des moines, des artistes et des gens ordinaires. Vous découvrirez comment tous, volontairement ou accidentellement, pour leur bonheur ou pour leur plus grand malheur, se sont retrouvés face à des entités supérieures, des dieux ou des monstres et sont, chacun à leur manière, devenus des héros de légende !

Date de publication : 2 novembre 2023

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 266 pages

Langue : français

ISBN : 978-2-336-41089-0

EAN13 : 9782336410890 / EAN PDF : 9782336410906
(Imprimé en France)

28.00 €

À propos de l’auteur :
Éric Faure, est enseignant d’université, docteur en anthropologie et spécialiste des légendes du Japon. Dès son arrivée à Kyōto en 1993, il s’est intéressé aux traditions et aux légendes locales. La collection « Japon légendaire » est le fruit d’années de recherches conduites dans les temples et les sanctuaires de la ville.

20 activités pendant le Salon Idées Japon, 23-25 novembre 2023

20 ateliers-création, ateliers-pâtisserie et conférences animées par des spécialistes franco-japonais pendant les 3 jours du Salon Idées Japon
www.ideesjapon.com/atelier-2023/

Création : Broche en Nuidô (Bénédicte Riou), Kokedama (Adrien Bénard), Dessin manga (Shizuka et Sana), Kintsugi (Takako Hirano), Art du pochoir et découpage (Mai Joigneaux), Dragon en tissu (Kaoru Diop), Panier et pochette en tissu (Junko Fukuda), Sumi-e (Liliane Borodine), Broderie Boro & Furoshiki (Akiyo Fujiwara).
Découvertes culinaires : Thé japonais (Rika Iimori), Pâtisserie Nerikiri (Mayu Palmieri), La magie du koji (Hervé Durand).
Conférences : June Fujiwara, autrice de Mes rituels japonais
& Bernard Jeannel, auteur de Jardin japonais en France
Nous sommes heureux de vous présenter ces spécialistes et leurs savoir-faire à travers un programme d’activités variées.

PROGRAMME

– Broche fleur de cerisier « Sakura » en broderie traditionnelle Nuidô. Jeudi 23 novembre de 11h15 à 14h15. Participation : 29 € (matériel inclus).

– Découvrez l’art du Kintsugi Jeudi 23 novembre de 11h15 à 13h45 ou de 17h à 19h30. Participation : 65 €.

– Le Kokedama, une décoration végétale unique. Jeudi 23 novembre de 15h à 17h. Participation : 58 € (Kokedama et support inclus).

– Atelier d’initiation : Dessin Manga. Jeudi 23 novembre de 18h à 19h30. Participation : 30 €.

– Atelier Katazome, l’art du pochoir japonais avec le papier shibugami. Vendredi 24 novembre de 10h30 à 12h. Participation : 25 €.

– Conférence de June Fujiwara, autrice de Mes rituels japonais (avril 2023, Éditions Leduc). Vendredi 24 novembre de 10h30 à 12h. Participation : 15 €.

– Dragon « Tatsu », signe du zodiaque de l’année 2024, en tissu chirimen. Vendredi 24 novembre de 13h à 14h30. Participation : 30 €.

– Conférence de Bernard Jeannel. Jardin japonais et voyage au Japon. Vendredi 24 novembre de 13h à 14h30. Participation : 15 €.

– Atelier Kirie, l’art du découpage traditionnel japonais. Vendredi 24 novembre de 15h30 à 17h. Participation : 25 €.

– La magie du Koji. Vendredi 24 novembre de 15h30 à 17h. Participation : 49 €.

– Upcycler ses tissus de kimonos et d’obi. Vendredi 24 novembre de 18h à 19h30. Participation : 28 €.

– À la découverte du thé vert. Vendredi 24 novembre de 18h à 19h30. Participation : 40 €.

– Initiation au sumi-e, peinture à l’encre de Chine. Samedi 25 novembre de 10h30 à 12h30. Participation : 32 € (matériel inclus).

– Upcycler ses tissus de kimonos et d’obi. Samedi 25 novembre de 10h30 à 12h. Participation : 28 €.

– Furoshiki, art de l’emballage et écobags zéro déchet. Samedi 25 novembre de 13h30 à 15h. Participation : 35 €.

– Pâtisserie japonaise « Wagashi Nerikiri ». Samedi 25 novembre de 13h à 14h30 ou 15h30 à 17h. Participation : 35 €.

– Broderie durable Boro-Sashiko. Samedi 25 novembre de 16h à 17h30. Participation : 30 €.
Pour le détail, merci de visiter www.ideesjapon.com/atelier-2023/

Salon Idées Japon
En présence de 43 créateurs, artistes et spécialistes
Accessoires, art, bijoux, céramique, décoration, papiers, livres, tissus et kimonos, thé, saké, miso, pâtisserie…
Du jeudi 23 au samedi 25 novembre, 11 h – 19 h 30.
Espace Cinko : 12-18, passage Choiseul, Paris 2e.
Sur 2 étages ! Au rez-de-chaussée (200 m2) et au niveau -1 (100 m2). Entrée libre sans réservation.
www.ideesjapon.com/salon-2023

3 nouveaux titres dans la page Livres
www.ideesjapon.com/livres/
– Douceurs japonaises, 72 mochis, daifuku, dango et taiyaki pour célébrer les saisons, Mathilda Motte, Claire Curt (La Martinière, septembre 2023)
– Suite inoubliable, Akira Mizubayashi (Gallimard, août 2023)
– Sushi Crush, Éric Senabre, Masayo Chéreau, illustration par Laure Ngo (Didier Jeunesse, août 2023)

Et 1 nouvelle adresse
www.ideesjapon.com/nouvelles-adresses/
iRASSHAi : Concept store cuisine japonaise

Suivez les pages Instagram et Facebook Idées Japon pour ne pas manquer les nouvelles informations sur le Japon en France.
Cette newsletter n’est diffusée qu’une seule fois par mois.
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70 infos : Agenda culturel du Japon en France de sept/octobre 2023
Ciné, télé, expositions, spectacles, concerts, ateliers, festivals…
www.ideesjapon.com/agenda-culturel

Le prochain agenda sera en ligne début novembre.

Alain Walter parle du poète Bashō : Le carnet de la hotte ( Oi no ko-bumi )

Le carnet de la hotte ( 笈の小文 Oi no ko-bumi )

Vidéo diffusée sur youtube par la librairie Mollat de Bordeaux.
Désactivez les sous-titres générés automatiquement et de manière anarchique.
https://www.youtube.com/watch?v=zF5zV-m5GB0

https://www.mollat.com/livres/2677817/basho-le-carnet-de-la-hotte-oi-no-ko-bumi

Cinquante histoires de fantômes, par Éric Faure

La vision japonaise de l’au-delà est extrêmement complexe car située à la confluence de plusieurs traditions.

Du shintô, d’abord, qui prévoit que les défunts se retrouvent dans un même au-delà, le « pays des sources jaunes ».

Du bouddhisme qui prêche que les âmes renaissent soit au Paradis soit dans les six voies de réincarnation.

De vieilles croyances, enfin, qui affirment que certains défunts restent sur Terre sous l’apparence d’esprits vengeurs ou de fantômes.

Ce nouvel opus de la collection « Japon légendaire » vous propose de faire la connaissance de ces différents types de revenants à travers cinquante histoires – des classiques du genre mais aussi de nombreux récits inédits en langue française – qui, nous l’espérons, vous permettront de mieux saisir l’importance que les fantômes occupent dans la culture, les croyances et les traditions du Japon.

Aux éditions l’Harmattan, livre et édition numérique  :

https://www.editions-harmattan.fr/livre-japon_legendaire_cinquante_histoires_de_fantomes_eric_faure-9782140311376-75965.html

L’auteur :  Enseignant dans les universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyoto, docteur en anthropologie, Éric Faure est un spécialiste des légendes du Japon. Cinquante histoires de fantômes est le quatrième tome d’une série consacrée aux légendes du Japon.

  • Date de publication : 25 janvier 2023
  • Broché – format : 13,5 x 21,5 cm • 250 pages
  • Langue : français
  • ISBN : 978-2-14-031137-6
  • EAN13 : 9782140311376
  • EAN PDF : 9782140311383
  • (Imprimé en France)

Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIème et XVIIème siècles

Nouvelle publication aux éditions L’Harmattan :
Les persécutions contre les missionnaires européens et les chrétiens japonais aux XVIe et XVIIe siècles

Au XVe siècle les explorateurs portugais et espagnols sillonnent le monde. Tandis qu’au Japon les seigneurs en guerre plongent le pays dans une période de bouleversements.
Alors que les Portugais débarquent sur l’île de Tanegashima en 1543 pour commercer et propager la foi, l’Espagnol François Xavier arrive au Japon en 1549. Le christianisme se développe jusqu’en 1579, quand un autre jésuite, Alexandre Valignano, organise la première ambassade japonaise en Europe et fonde un collège qui deviendra un important centre de formation des missionnaires.
Des milliers de Japonais se convertissent au catholicisme, mais, en 1587, Toyotomi Hideyoshi, irrité par l’influence des jésuites, les expulse du pays. S’ensuivent des persécutions qui dureront jusqu’en 1873, date de la reconnaissance du christianisme sur l’île. En relatant la vie des missionnaires étrangers et des chrétiens japonais dans une société imprégnée de dieux et de bouddhisme, cet ouvrage offre un visage à cette période tragique.
Présentation de l’auteure :
Sous l’influence de sa mère, Asuka Ryôko éprouve de l’intérêt pour le bouddhisme depuis son enfance. Elle a étudié la langue française à l’université Aoyama- Gakuin (Tokyo). Entre 1986 et 1989, elle a écrit à Hôbôgirin (Kyôto) son propre dictionnaire japonais-français des termes bouddhiques. En 1997, elle a fondé l’institut Asuka, qui vise à présenter au public francophone la sagesse du Japon d’autrefois par la traduction d’œuvres classiques du bouddhisme japonais et à encourager leur diffusion.

Copyright : Éditions L’Harmattan.

Rédaction d’Ebisu : Appel à contributions

Appel à contributions pour la rédaction d’Ebisu

Le Japon et ses doubles
Étude et représentation des territoires japonais et de leur aménagement à travers les arts et la littérature
Comment l’intense production littéraire et artistique japonaise influe-t-elle sur
l’aménagement du Japon et de ses territoires ? Comment cet aménagement en retour
influe-t-il sur la production littéraire et artistique japonaise ?
Ce numéro spécial s’intéresse à l’hypothétique valeur heuristique et à la tout aussi
hypothétique dimension performative que jouent les représentations artistiques et
littéraires, voire les mythes, dans la fabrique des territoires japonais et l’évolution
des logiques et des principes de leur aménagement. Inversement, ce numéro cherche
aussi à mesurer et analyser l’impact qu’aurait la dynamique d’aménagement des ter-
ritoires sur la production artistique et la littéraire japonaise, voire sur l’inflexion
possible des grands mythes qui les structurent. Cet appel invite en particulier les
contributeurs et contributrices à réfléchir à cinq grands axes :
– Perspective esthétique critique : la représentation littéraire et artistique des
territoires ;
– Perspective opérationnelle : le tournant narratologique de l’aménagement ;
– Perspective scientifique d’une épistémologie réflexive : écarts, influences et
apports croisés entre art, littérature et productions scientifiques portant sur
l’aménagement des territoires ;
– Perspective méthodologique et technique : la structure des véhicules du réel,
les dispositifs artistiques et la nature des régimes de production de l’espace ;
– Perspective institutionnelle : 100 ans de réflexion et d’échanges, le rôle des
arts et des lettres dans l’aménagement de la Maison franco-japonaise (et
inversement).
Cet appel concerne les arts et la littérature dans une acception volontairement
très large. Tout type de production artistique est ici concerné : les beaux-arts, le
cinéma, la poésie, la bande dessinée, la littérature de consommation, les anime, les
mangas, le théâtre, l’opéra, les marionnettes, la musique, la danse, l’architecture, les
arts contemporains ou numériques… et jusqu’à des formes d’artisanat participant
de la production d’images, d’imaginaires, de discours et de perceptions sur l’espace,
les territoires et l’aménagement – ainsi en va-t-il de la poterie, de la mode, des para-
vents, des lanternes, des timbres-poste…

Responsable du dossier : Raphaël Languillon-Aussel

avec le comité de rédaction de la revue Ebisu. Études japonaise
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise
Umifre 19, MEAE-CNRS
◎ 3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku,
Tokyo 150-0013, Japon
◎ Tél : (03) 5421-7641
◎ Fax : (03) 5421-7651

◎ Site Internet : https://journals.openedition.org/ebisu/
Date limite d’envoi des déclarations d’intention (titre provisoire et résumé de 800 signes) :
31 juillet 2022
Date limite d’envoi des articles : 15 avril 2023

Voir les détails dans le pdf : http://www.gis-reseau-asie.org/sites/default/files/appelsetoffres/fichiers/Ebisu61_appelcontributions.pdf

Parution Ebisu. Études japonaises numéro 59 (2022)

Ebisu 59
(les liens vers les articles sont sur le site web de de la revue)

La rédaction de la revue « Ebisu Études japonaises » a le plaisir de vous annoncer la parution du n° 59 (2022) « Films en miroir. Quarante ans de cinéma au Japon (1980-2020) », coordonné par Mathieu Capel.

Le numéro est en accès libre et téléchargement gratuit en intégralité sur OpenEdition.
https://journals.openedition.org/ebisu/6593

Autour de 1980, le paysage cinématographique a achevé une mue débutée vingt ans plus tôt : le système des studios qui le structurait s’est effondré, laissant place à de nouveaux acteurs, de nouveaux agencements. Les cinéastes de la période sont toutefois victimes d’un étrange paradoxe. Contemporains des outils vidéo et numériques, des bases de données et d’Internet, leurs films jouissent a priori d’une visibilité sans précédent. Or, leur appréhension hors du Japon semble toujours aussi fragmentaire, peinant à en comprendre logiques et enjeux. Ce numéro se propose de repenser les quarante dernières années du cinéma japonais, en deux parties : la première aborde les modalités de la production, de la distribution et de la création, ainsi que leurs évolutions au cours de cette ère « post-studios » ; la seconde se penche sur une figure incontournable de la critique, Hasumi Shiguéhiko.

DOSSIER THÉMATIQUE
« Films en miroir. Quarante ans de cinéma au Japon (1980-2020) »
Coordonné par Mathieu CAPEL

Distribution, production, création : du roman porno Nikkatsu à Netflix

• Mathieu CAPEL, « Introduction. Notes sur le paysage contemporain du cinéma japonais »
• Dimitri IANNI, « Rôle et trajectoires des producteurs du roman porno Nikkatsu »
• Tom MES, « La retenue et l’excès : comment Miike Takashi a accédé au circuit des festivals internationaux » (traduction de Nicolas VIEILLESCAZES)
• Christopher P. HOOD, « Les récits de catastrophe japonais du début du XXIe siècle : continuité et changement » (traduction d’Essia MOKDAD)
• Eléonore MAHMOUDIAN, « Le collectif Kuzoku et le cinéma indépendant japonais au tournant des années 2010 »
• Fabien CARPENTRAS, « Les films réalisés en coopération avec les Forces japonaises d’autodéfense. Une forme de propagande indirecte dans un monde multicentrique »
• Raphaëlle YOKOTA, « Plateformes de vidéos à la demande : quel rôle dans la production cinématographique contemporaine au Japon ? »
• Hao WEN, « Le cinéma japonais indīzu et la fabrique néolibérale de l’auteur et de l’autrice : l’exemple de MOOSIC LAB » (traduction d’Amira ZEGROUR)

Critique : le « phénomène » Hasumi

• Mathieu CAPEL, « Introduction. Hasumi Shiguéhiko, le film comme événement »
• Ryūsuke HAMAGUCHI, « Rencontre et ébranlement » (traduction de Patrick DE VOS)
• Chika KINOSHITA, « Femmes et enfants en lutte. Sur la spectatorialité dans les critiques de cinéma de Hasumi Shiguéhiko » (traduction d’Amira ZEGROUR)
• Daisuke WATANABE, « Sur le devenir du double tournant historique/tournant de la théorie des médias. Hasumi Shiguéhiko et la condition postmédium » (traduction d’Alia DEMNATI)
• Shiguéhiko HASUMI, « Le cinéma comme institution » (traduction de Mathieu CAPEL)
• Shiguéhiko HASUMI, « Cinéma et critique » (traduction de Mathieu CAPEL)
• Shiguéhiko HASUMI, « Cinéma et littérature » (traduction de Mathieu CAPEL)
• Shiguéhiko HASUMI, « Le récit, la narration et leurs discours » (traduction de Mathieu CAPEL)

Index des films cités

VARIA

• Delphine MULARD, « Le corps dans la peinture narrative des XVIe et XVIIe siècles à travers l’exemple du Bunshō zōshi »

LIVRES À LIRE

Comptes rendus

• Par Christophe MARQUET : Berlinguez-Kôno Noriko (dir.), La Genèse des études japonaises en Europe. Autour du fonds Léon de Rosny de Lille / Yōroppa ni okeru Nihon-gaku no genryū : Rīru-shi Reon do ronī bunko o megutte ヨーロッパにおける日本学の源流― リール市レオン・ド・ロニー文庫を 巡って, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », 2020, 316 p., 46 fig., index et résumés en anglais.
Machi Senjurō 町泉寿郎 (dir.), Reon do Ronī to jūkyū seiki Ōshū tōyōgaku. Kyūzō kanseki no mokuroku to kenyū レオン・ド・ロニーと19世紀欧州東洋学―旧蔵漢籍の目録と研究 (Léon de Rosny et l’orientalisme européen au xixe siècle. Catalogue et étude de sa collection de livres chinois), Tokyo, Nishōgakusha daigaku Higashi-Ajia gakujutsu sōgō kenkyūjo Nihon kangaku kenkyū sentā 二松学舎 大学東アジア学術総合研究所・日本漢学研究センター, coll. « Nihon kangaku kenkyū sōkan » 日本漢学 研究叢刊, vol. 1, Kyūko shoin 汲古書院, 2021, 413 p.
• Par Gilles CAMPAGNOLO : Takamura Kōtarō, Poèmes à Chieko, trad. de Nakazato Makiko avec la collaboration d’Éric Benoît, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2021, 176 p.
• Par Claude ESTÈBE : Souyri Pierre-François & Pons Philippe, L’Esprit de plaisir : une histoire de la sexualité et de l’érotisme au Japon (17e-20e siècle), Lausanne, Payot, 527 p.
• Par THOMAS GARCIN : Sakai Cécile & Sawada Nao (dir.), Pour une autre littérature mondiale : la traduction franco-japonaise en perspective, Arles, Éditions Picquier, 2021, 222 p.
• Par Kanae SARUGASAWA : Lévy Christine & Lefèvre Brigitte (dir.), Parcours féministes dans la littérature et dans la société japonaise de 1910 à 1930. De Seitō aux modèles de politique sociale, Paris, L’Harmattan, coll. « Des idées et des femmes », 2017, 284 p.
• Par Xavier MELLET : Oguma Eiji 小熊英二, Nihon shakai no shikumi. Koyō, kyōiku, fukushi no rekishi shakai-gaku 日本社会のしくみ 雇用・教育・福祉の歴史社会学 (Les mécanismes de la société japonaise. Sociologie historique de l’emploi, de l’éducation et de la protection sociale), Tokyo, Kōdansha 講談社, 2019, 579 p.

Recension

• Par Raphaël LANGUILLON-AUSSEL : Pelletier Philippe, L’Invention du Japon, Paris, Le Cavalier Bleu, 2020, 219 p.

Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
E-mail : ebisu@mfj.gr.jp
© 2022, IFRJ-MFJ

Parution : Bestiaire japonais de Nelly Delay & Dominique Ruspoli

Au Japon, tout animal est important 
Alors que la place de l’animal fait l’objet de nombreux débats et donne lieu à de nombreuses publications, la curiosité invite à parcourir le monde jusqu’au Japon, pays d’une culture très différente, où l’animal semble occuper une place singulière. Empreinte depuis la nuit des temps de shintoïsme, l’âme japonaise est plus que toute autre en communion avec la nature et la faune. Tout animal, du plus petit au plus majestueux, de l’effrayant corbeau à la sublime grue, du cerf sacré à l’éphémère luciole, est important. Aussi occupe-il une place centrale dans la vie quotidienne, dans l’histoire du pays et sa mythologie, mais aussi dans les contes populaires, la littérature, la poésie, les arts et l’artisanat nippons. 

Une promesse de délectation et d’émerveillement 
Bestiaire japonais brosse le portrait de 28 animaux du quotidien (le renard, la grenouille, le chat, la grue, la libellule…) dans des textes accessibles, associant haïkus, contes, récits historiques et anecdotes de la vie actuelle. L’ouvrage s’appuie sur une illustration riche, diverse et pour une large part inédite. Plus de 180 œuvres d’art et objets usuels y sont reproduits : estampes, gardes de sabre, netsuke, boîtes et bols à thé, ou encore casque de samouraï, élaborés par les artistes et artisans japonais les plus raffinés. L’animal est vraiment partout au Japon! 

Ce livre s’adresse bien sûr aux amateurs de Japon et aux amis des animaux, mais c’est aussi un livre à partager en famille. Petits et grands se régaleront ensemble des haïkus présentant chaque animal, des contes et admireront les superbes représentations qu’en ont données les Japonais.
Une promesse de délectation et d’émerveillement. 

Les auteures
Nelly Delay, 
historienne de l’art spécialiste de l’art ancien japonais, a abordé au travers de nombreuses expositions des thèmes peu explorés, tels que le dessin japonais, les relations Japon- Occident ou l’animal dans l’art japonais. Décédée en octobre 2021, à la veille de la sortie de ce qui sera son dernier ouvrage, elle est l’auteure de dix ouvrages, tous consacrés au Japon, parus aux éditions Phébus, Philippe Picquier, Hazan, Gallimard et À Propos.
Dominique Ruspoli, docteure en philosophie, photographe, est l’auteure de Rires du Japon.
Nelly et Dominique ont publié Hiroshige, invitation au voyage, chez le même éditeur en 2012.

22 x 27 cm
208 p. 180 illustrations 39 €
ISBN : 9782915398229 Parution : 4 nov 2021
28 animaux
14 contes 

Éditions À Propos – 10 rue Tournefort, 75005 Paris – 01 45 31 79 28 – www.editions-a-propos.com 
Myriam Degraeve – m.degraeve@editions-a-propos.com – 06 61 36 75 74

Parution de : « Michaël Ferrier, un écrivain du corail »

Michael ferrier corail
« Michaël Ferrier, un écrivain du corail » est le premier recueil critique entièrement consacré à l’œuvre de Michaël Ferrier, écrivain et professeur de littérature résidant à Tokyo depuis près de trente ans, et auteur de romans et d’essais affrontant certaines des problématiques les plus pressantes de notre temps :
migrations et exil, échanges interculturels et linguistiques, enjeux environnementaux et dangers du nucléaire…
La métaphore du corail reflète donc bien le caractère protéiforme et foisonnant de ce travail, émanant d’une conception de la littérature comme un espace insulaire pluriel, nourri de phénomènes d’hybridité et de métissage, entre considérations politiques, historiques et mémorielles.
S’adressant à tous les amateurs de littérature française contemporaine, dont Michaël Ferrier représente l’une des figures de proue, ce volume collectif aborde plus particulièrement des domaines chers à l’auteur comme les relations entre la France et le Japon ; les représentations de ce pays et sa vibrante capitale dans l’art et la culture populaire ; ou bien encore la catastrophe de Fukushima, dont il fut un témoin direct en 2011 et qu’il a notamment évoquée dans un puissant récit du même nom.

Paris, éditions Honoré Champion, 2021

Décès – le 20 mai 2021, de Jean-Claude Jugon, universitaire et auteur, spécialiste du Japon

Nous avons appris avec regret le décès – le 20 mai 2021, de Jean-Claude Jugon, enseignant-chercheur et docteur en psychologie, qui a passé de nombreuses années au Japon. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la société japonaise. Entre autres : L’Âme japonaise ; Petite enfance et maternité au Japon (éditions L’harmattan) ; Phobies sociales au Japon (éd. ESF)

Il a également publié de nombreux articles : LA ROMANCE DU SENTIMENT ET DE LA PENSÉE DANS LES LÉGENDES DE TANABATA (JAPON) ET D’ÉROS-PSYCHÉ (GRÈCE)

Une interprétation transculturelle : « Oni » soit qui mal y pense

DE L’ÉTERNITÉ À L’ÂME DU MONDE

Pour un isomorphisme Matière-Psyché

Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Vous trouverez des détails sur le parcours et l’œuvre de Jean-Claude Jugon sur ce site : https://www.cgjung.net/espace/accueil/jugon/hommage-jc-jugon/

J’étais un kamikaze : livre à paraître le 18 août 2021

« J’étais un kamikaze » de Ryuji Nagatsuka
Édition annotée et présentée par Christian Kessler
Livre christian kessler 25

Cet ouvrage livre un témoignage saisissant sur la formation, la préparation et les motivations des kamikazés par un pilote rescapé.
Au commencement de la guerre, Ryuji Nagatsuka étudie le français. Il est antimilitariste et ne se sent pas concerné par le conflit. Or, le Japon, après ses succès initiaux, voit sa suprématie sur mer et dans les airs menacée : fin 1943, le Premier ministre Tojo doit décréter la mobilisation des étudiants. Nagatsuka a vingt ans et choisit l’aviation, horrifié par les brimades subies par les jeunes recrues dans l’infanterie.
En octobre 1944, à mesure que les revers se répètent, le Japon militariste se crispe dans une résistance toujours plus acharnée. La guerre du Pacifique, de par l’immensité géographique où elle se déroule, se transforme en une formidable équation logistique que le Japon ne peut résoudre. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le pays cherche encore par tous les moyens à se battre et décide la création du corps des kamikazés – un chasseur, chargé d’une bombe unique, doit s’écraser sur un navire ennemi ; le pilote faisant ainsi le sacrifice de sa vie.
Ce livre extraordinaire raconte comme Ryuji Nagatsuka fut amené à se porter volontaire, et quel fut l’entraînement de fer, physique et moral, qui lui apprit à vivre sans cesse avec l’image de la mort.
Un témoignage exceptionnel : en mettant ses sentiments à nu, Nagatsuka livre un récit profondément humain en même temps qu’il comble un vide dans l’historiographie française et participe d’une meilleure connaissance de ce qui reste pour bien des Occidentaux un phénomène surprenant et unique dans l’histoire de la guerre récente.

Éditions Perrin
9 €

JAPON LÉGENDAIRE, « Cinquante histoires de kami », d’Éric Faure janvier 2021

JAPON LÉGENDAIRE, « Cinquante histoires de kami », d’Éric Faure.

Les contes et légendes du Japon ont pour cadre un univers mystérieux et inquiétant peuplé de toutes sortes d’êtres étranges et surprenants. Et comment ne pas commencer ce voyage extraordinaire en vous parlant des kami ? Quand Izanami et Izanagi ont créé l’archipel, ils ont donné naissance à cette myriade de dieux. Et myriade, c’est peu dire : on dit qu’il y a autant de kami qu’il y a de cheveux sur une tête. Ces cinquante contes fantastiques, touchants et inattendus, nous racontent un Japon déroutant, traditionnel et légendaire, ancré dans un territoire à la frontière du mythe, de l’histoire et de la réalité.

Éric Faure est professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, et il est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco.

Coll. Miroirs du réel
224 pages • 23 euros• décembre 2020
EAN : 9782343206783
Éditions L’Harmattan
www.editions-harmattan.fr

Conférence « Le siècle japonais de Paul Claudel », 11 décembre 2020

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence.

MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS

En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), cet événement aura lieu en ligne, sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
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Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

Le siècle japonais de Paul Claudel

En ligne
Vendredi 11 décembre 2020
18 h – 20 h

Conférencier : Michel WASSERMAN (univ. Ritsumeikan)
Modérateur : Bernard THOMANN (IFRJ-MFJ)

Deux établissements culturels pérennes demeurent de la légendaire mission d’ambassadeur de Paul Claudel au Japon (1921-1927) : s’il est mandaté par le Quai d’Orsay pour mettre en œuvre le projet de Maison franco-japonaise, dont il procède à l’inauguration en 1924, il agit en revanche avec volontarisme pour imposer la fondation de l’Institut franco-japonais du Kansai, qu’il juge politiquement souhaitable, à l’administration française, inquiète d’une dispersion des ressources budgétaires et d’une possible rivalité entre les deux jeunes institutions. Claudel n’en aura pas moins gain de cause (1927) à la suite d’une querelle mémorable avec le premier directeur de la Maison franco-japonaise, l’illustre indianiste Sylvain Lévi, et trois-quarts de siècle plus tard, c’est sur le site originel de l’Institut franco-japonais du Kansai que la Fondation binationale créée en son temps par Claudel entreprendra d’édifier la Villa Kujoyama, résidence d’artistes français à Kyoto (1992).
Le conférencier, qui fut pensionnaire de la Maison franco-japonaise puis directeur de l’Institut franco-japonais du Kansai, et qui fut en cette qualité associé à la conception de la Villa Kujoyama dont il fut ensuite le premier directeur, revient dans Les Arches d’or de Paul Claudel – L’action culturelle de l’Ambassadeur de France au Japon et sa postérité (Champion, 2020) sur le siècle claudélien du Japon.

Inscription obligatoire : www.mfj.gr.jp/agenda/2020/12/11/wasserman/

L’accès aux manifestations décrites ci-dessus est libre et gratuit (sauf mention contraire). Merci de vous inscrire depuis la page Agenda de notre site web. Diffusé par :
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ)
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013
Accès : https://www.mfj.gr.jp/acces/
Tél. 81-3-5421-7641 / Fax 81-3-5421-7651
E-mail : contact@mfj.gr.jp
© 2020, IFRJ-MFJ

Une traduction inédite du « Kitano Tenjin Engi Emaki »

L’histoire du poète qui devint un dieu (Anonyme)

Préfacé par François Macé, l’ouvrage propose une traduction inédite du Kitano Tenjin Engi Emaki. Dans son commentaire du texte, Éric Faure, son traducteur, pose notamment la question de la définition et de la place du fait mythologique dans la société japonaise d’hier et d’aujourd’hui.

Résumé

Tenjin-san, « L’Honorable Dieu Céleste », est sans doute le kami le plus populaire du panthéon des divinités autochtones du Japon. Aujourd’hui comme autrefois, les Japonais ont coutume de visiter ses lieux de culte afin qu’il leur accorde la réussite scolaire ou les fasse progresser en calligraphie.

Cependant, Tenjin-san n’a pas toujours été un dieu. Il fut d’abord un homme : Sugawara no Michizane (845-903). Considéré par ses contemporains comme le plus grand poète de son époque, cet aristocrate occupe une place essentielle à la Cour impériale. Mais, exilé injustement, suite aux manœuvres de ses adversaires politiques, il est, à sa mort, assimilé à un esprit vengeur, l’un des plus redoutables que l’histoire du Japon ait pu engendrer. Enfin, élevé au rang de divinité des études et de la calligraphie, il connaît une popularité exemplaire qui traversera les siècles et demeure extrêmement vivace de nos jours.

C’est dire l’importance de cette traduction inédite d’un récit de fondation du XIIe siècle et qui retrace la vie et les miracles de ce poète devenu un dieu et dont le culte a exercé une influence considérable sur le Japon et les Japonais.

[Le traducteur : Professeur des universités Ritsumeikan et Doshisha de Kyôto, Éric Faure est titulaire d’une thèse de doctorat en études japonaises de l’Inalco. Spécialiste des légendes du Japon, il a publié de nombreux ouvrages sur la question.]

2 livres sur le Japon publiés aux éditions L’Harmattan – novembre 2019

Les éditions l’Harmattan publient deux ouvrages sur le Japon.

HISTOIRES TOMBÉES D’UN ÉVENTAIL

Contes traditionnels humoristiques japonais – répertoire du rakugo

Sandrine GARBUGLIA

RpxE6A1m Z udq2JrRzLTJuRauoC0SohnN3EHXXGk1SNAg2ph6ibvJPbKx6PxuQ0ZmG6XUH ZgRSkQFYRFvvtkP2WrtX4CF3xj9pFVPrX jn3740OzcD=s0 d e1 ftIl existe au Japon un art populaire, simple, limpide, où chacun se retrouve, réunissant tous les âges et tous les milieux sociaux, qui demeure pourtant méconnu en France : le rakugo. Art de la parole, celle « qui a une chute », le rakugo rassemble pour faire rire avant tout, parfois aussi frémir. Il s’inscrit dans la tradition mondiale du conte mais avec une identité très personnelle. Toute l’énergie du conteur se concentre dans le haut du corps, rayonne et révèle au public des trésors d’imagination. Les Japonais n’hésitent pas, un sourire aux lèvres, à parler de « stand-up assis ». À travers ces Histoires tombées d’un éventail, c’est un nouveau reflet du Japon qui s’offre à nous. À la fois populaire et surprenant. Un voyage immobile, de l’ère Edo à nos jours, pour découvrir ce pays comme vous ne l’avez encore jamais lu.

Sandrine Garbuglia est auteure et metteure en scène. Lauréate 2009 de la Villa Kujoyama, elle rencontre les maîtres japonais de la parole à Osaka et Tokyo et collecte leurs histoires méconnues du public francophone. Depuis, elle adapte les textes du répertoire rakugo. Elle est l’auteure de quatre spectacles de contes japonais, dont deux destinés au jeune public, joués en Europe et au Japon.

Coll. Miroirs du réel

208 pages • 20 euros• octobre 2019

EAN : 9782343184852

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UNE ESTHÉTIQUE JAPONAISE

L’art et le goût en mode flottant

Dominique Château

Préface de Kenji Kitayama

9aGLjFo86IJsNngipRXEVCoLAtnaf6JkY7cufnTl 5zpjXoj SyqW2UZqDnEcUOPr1WjmbhEtPfpiQK8dskKMqpyydWjoGZ7n3b ql1UGbIrSGfsKLBz=s0 d e1 ftIntrigant, excitant, contrasté : tel apparaît le Japon au regard étranger. Telle est aussi son esthétique. Elle s’étend entre le kitsch et le zen, le grotesque et le minimal, et décline toutes sortes de formes et de valeurs. La peinture à l’encre ravit par ses taches évanescentes, le kawaii par sa joyeuse provocation. Le monde est conquis, au-delà du succès des mangas. Récemment, au Petit Palais, les oiseaux de Jakuchû ont impressionné, et le mot kawaii est entré au Petit Robert. Ce livre à la fois personnel, historique et philosophique propose une méditation sur l’esthétique japonaise en « mode flottant », conçue comme un jeu complexe et nuancé entre tradition résistante et désir d’invention.

Dominique Chateau est professeur émérite en esthétique et études cinématographiques à l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne.

Coll. Ouverture Philosophique

282 pages • 29 euros• octobre 2019

EAN : 9782343185484

Les Japonais sont-ils différents ? Un livre de Jean-Luc Azra.

Pour le Français amené à être en contact avec le Japon et les Japonais, la vie quotidienne japonaise est une source permanente de surprise, de mystère, voire de confusion.
Les japonais sont il differents 2
Comprendre et accepter le fonctionnement japonais consiste à entrer dans un monde dont les codes, les schémas de pensée, les habitudes, la gestion de l’espace ou les relations humaines sont radicalement différents des nôtres.
Cette manière proprement japonaise de vivre, d’interagir ou de se positionner socialement est l’objet de la lecture comparée France/Japon menée par Jean-Luc Azra dans cet essai.
L’auteur, qui vit au Japon depuis plus de vingt ans, met en évidence les structures profondes dissimulées derrière l’ordinaire et pointe du doigt les mécanismes à l’oeuvre dans la famille, l’entreprise, l’école, les croyances, les relations amoureuses, la communication, les problèmes de société, etc. « Les Japonais sont-ils différents? » utilise une méthode d’étude hybride combinant témoignages, sociologie et anthropologie, convoquant tout autant les registres du vécu et du scientifique. Son écriture simple et son organisation en fiches s’adressent tant aux amateurs qu’aux spécialistes de la culture japonaise, aux étudiants ou aux enseignants. Il s’impose naturellement comme le livre à consulter avant de voyager ou de s’installer sur l’archipel, ainsi qu’à celles et ceux qui sont amenés à vivre ou travailler avec des Japonais.

Titre : « Les Japonais sont-ils différents ? »
62 clefs pour comprendre le Japon ordinaire
Auteur : Jean-Luc Azra
Éditions Connaissances et Savoirs
Sciences Humaines – 194 pages – 145×210
ISBN : 9782753902015

Le livre est disponible auprès de l’auteur (au Japon). Le contacter par courriel à :
Azra (a) Almalang.com

Si vous résidez en France…
Il est disponible en version papier et version numérique ICI : https://www.connaissances-savoirs.com/les-japonais-sont-ils-differents.html/

ou sur amazon.fr :
https://www.amazon.fr/Japonais-sont-ils-différents-comprendre-ordinaire/dp/2753902011

Parution de 2 livres sur les kamikazés : Les kamikazés japonais (1944-1945) : Écrits et Paroles

(voir le 2ème livre plus loin)

Livre Kessler 2

Les kamikazés japonais (1944-1945) : Écrits et Paroles

de Christian KESSLER

En octobre 1944, le Japon se trouve déjà depuis longtemps sur la défensive aussi bien sur mer que sur terre. Les défaites puis les désastres se succèdent sans pourtant que les militaires au pouvoir à Tokyo ne cherchent à y mettre un terme en proposant aux Alliés une reddition. Bien au contraire. Les défaites crispent le Japon dans une résistance toujours plus acharnée. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le Japon cherche une nouvelle arme. Ce sera les kamikazés, ces pilotes de l’armée de terre et de mer qui devront se précipiter sur les navires ennemis avec leurs avions chargés d’une bombe.

De cette jeunesse sacrifiée pour la gloire du Grand Japon, il ne reste rien si ce n’est leurs dernières lettres, testaments, journaux intimes, longtemps ignorés, mais qui bénéficient aujourd’hui d’un regain d’intérêt dans l’archipel. Soumis à censure, ils n’en forment pas moins un témoignage poignant des dernières heures de ces jeunes hommes et de leur travail de deuil.

Nous avons également voulu donner la parole aux derniers kamikazés encore vivants, interviews qui, s’ils ne nous donnent pas un accès direct au passé, nous permettent tout de même d’entendre leur parole dans une histoire orale pas encore écrite mais pour laquelle nous plaidons.

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Historien, Christian Kessler est professeur à l’Athénée Français de Tokyo et enseignant aux universités. Il a écrit de nombreux articles et livres sur le Japon où il réside depuis longtemps et dont il est un spécialiste.

Broché : 22,00 € (196 pages)
Format Kindle : 6,99 €
Editeur : Libres d’écrire (27 décembre 2018) Langue : Français
ISBN-10: 2376921252
ISBN-13: 978-2376921257

 Consultez le catalogue et commandez directement sur ce site internet : www.economica.fr

Livre Kessler 1

LES KAMIKAZÉS JAPONAIS DANS LA GUERRE DU PACIFIQUE 

(1944-1945) 

de Christian KESSLER

En octobre 1944, cela fait déjà deux ans que le Japon se trouve sur la défensive aussi bien sur terre que sur mer. Les défaites, puis bientôt les désastres se succèdent sans que cependant les militaires qui contrôlent le pouvoir à Tokyo, ne cherchent à y mettre fin en proposant aux Alliés une reddition.

Au contraire, au fur et à mesure que les batailles sont perdues, le Japon se crispe dans une résistance toujours plus acharnée où tous les moyens sont bons pour ralentir la marche en avant de l’adversaire. La guerre du Pacifique, de par son immensité géographique, se transforme en une formidable équation logistique que le Japon ne peut résoudre. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le pays cherche encore par tous les moyens à se battre.

Cette autodestruction passe notamment par la création du corps de kamikazés, ces pilotes de l’armée de l’air puis de terre qui devaient se précipiter avec leurs avions chargés d’une bombe sur les navires ennemis dont rien jusque-là n’avait pu entamer la remontée vers les îles de l’archipel. Ultime recours contre l’écrasante suprématie de l’ennemi. Sacrifier sa jeunesse, voilà où en est arrivé le Japon militariste.

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Historien, Christian Kessler est professeur à l’Athénée Français de Tokyo et enseignant aux universités. Il a écrit de nombreux articles et livres sur le Japon où il réside depuis longtemps et dont il est un spécialiste. 

ISBN : 978-2-7178-7048-0

Éditions Economica 29 € 

Consultez le catalogue et commandez directement sur ce site internet : www.economica.fr