Les charmes et les risques d’un mariage franco-japonais

Note du webmestre : À la suite des articles de Jacques Colleau, responsable de Sos Papa International et d’Aurélie Mestre, psychanalyste, nous publions aujourd’hui un article de Richard Delrieu, président de « SOS Parents Japan ». Cette série d’articles est destinée à sensibiliser le public aux problèmes rencontrés lors de mariages franco-japonais, problèmes dus notamment aux différences culturelles mais aussi aux différences de législation entre la France et le Japon.

Les charmes et les risques d’un mariage franco-japonais par Richard Delrieu
Beaucoup d’hommes français, séduits par la grâce et par la souriante féminité des Japonaises, par leur douceur et leur docilité apparentes, rêvent d’un amour, voire d’un mariage avec une femme de ce pays qui les fascine. Certains font une rencontre en France. D’autres, nourris de la culture manga ou passionnés d’arts martiaux, de calligraphie, ou encore fascinés par la réussite économique du Japon, tentent l’aventure et le grand voyage. Depuis peu arrivés dans l’Archipel, il n’est alors pas rare que, peu au courant des différences dans les notions d’amour et de couple entre nos deux cultures, ni des spécificités de la loi japonaise concernant le mariage et le divorce, beaucoup se retrouvent, séduits, la bague au doigt. Des Françaises aussi, en moins grand nombre toutefois — le mâle japonais ferait-il moins rêver ? — optent pour le mariage international et fondent une famille avec un ressortissant japonais.

Aussi exaltante que puisse être cette expérience de mariage interculturel, il faut bien reconnaître que si celui-ci se crée, dans le meilleur des cas, sur un sentiment sincère, il se fonde presque inévitablement, par ignorance, sur des malentendus. Car si l’émotion amoureuse peut être commune, les conceptions de l’amour et du mariage, ainsi que les lois qui les régissent, sont très éloignées entre nos deux cultures, et cela ne se découvre, malheureusement, qu’avec le temps et l’expérience…
En France, dans la très grande majorité des cas aujourd’hui, les futurs époux se choisissent librement et par inclination réciproque. Ils choisissent d’unir leurs existences dans le but principal (et peut-être idéal) de se rendre heureux mutuellement. Le couple reste le cœur de la famille et sa bonne santé affective et sexuelle est garante de l’unité de celle-ci. Pouvoir passer du temps avec son ou sa partenaire, et avec ses enfants, fait partie des priorités de la vie des Français. Les considérations matérielles, bien qu’importantes pour l’avenir familial, ne sont pas mises au premier plan dans le choix d’un mari. Les épouses, majoritairement, travaillent. Les enfants ne sont généralement pas le but principal du mariage : ils viennent compléter et prolonger le couple. Les pères s’impliquent de plus en plus dans les soins apportés aux enfants, dans leur éducation, et entretiennent avec eux des relations affectives proches et approfondies. La vie de famille est, pour leur plus grand nombre, aussi importante que leur vie professionnelle — quand ce n’est pas davantage. En cas de séparation et de divorce, la loi française établit un partage de l’autorité parentale et assure un droit de visite régulier au parent qui ne reçoit pas la garde des enfants. La non-présentation d’enfant y est sévèrement punie par la loi et la force publique fait respecter celle-ci. Le divorce entre les parents ne signifie pas le divorce d’un des deux parents avec les enfants.
Il en est tout autrement au Japon. Le nombre de mariages arrangés (omiai) reste très élevé. Encore peu de femmes mariées travaillent et le choix d’un mari passe par l’examen du montant de son salaire annuel. Selon le magazine économique Aera, 80 % des femmes japonaises posent comme condition que l’homme gagne plus de 6 millions de yens par an (49 000 €) (1) . Et 70 % des divorces au Japon ont une cause économique — généralement, la perte d’emploi du mari. Celui-ci attend avant tout d’une bonne épouse qu’elle s’occupe bien des enfants et de la maison. Le mariage est ainsi conçu plus comme une association, voire une entreprise, que comme la réunion de deux êtres mués par l’amour et par le désir de vivre ensemble pour se rendre mutuellement heureux — d’où un désenchantement probable pour nombre d’étrangers, une fois passée la lune de miel. En effet, le mariage japonais semble se baser sur des attentes encore, disons-le, assez « préhistoriques » : l’homme chasseur ramène la nourriture tandis que la femme prépare le feu, fait cuire les aliments et s’occupe des enfants au campement. Les rôles y sont donc bien définis et le conformisme est de règle. Les épouses mères sont vouées à leur progéniture, et les pères, surchargés de travail à l’extérieur, sont absents et n’entretiennent que des relations lointaines avec leur épouse et leurs enfants. Il n’est pas rare que le père travaille et habite à plusieurs centaines de kilomètres de sa famille, et ne rentre que rarement la visiter, ou pas du tout. L’affectivité entre les époux s’étiole et la vie sexuelle devient épisodique, voire inexistante, après la naissance du premier enfant — parfois même avant — , et encore plus si le père vit loin de la famille. Sa relation avec les enfants est, dans tous les cas, improbable. En cas de séparation ou de divorce, il semblera alors normal, au Japon, que ce type de relation se perpétue et que les ponts soient coupés entre le père et ses enfants, comme il le sera entre les époux : le divorcé devient, en effet, un étranger (tanin) pour son ex-conjoint et pour son ex-belle-famille. Notons que 90% des divorces se font au Japon par consentement mutuel à la mairie, et que, concernant les enfants, le formulaire de divorce à remplir par les époux ne permet d’indiquer, sans autre détail, que l’unique parent qui sera désormais détenteur de l’autorité parentale. Restent 10% des divorces : environ 9% vont se résoudre en conciliation judiciaire (chotei), et les 1% restants qui ne pourront se mettre d’accord devront avoir recours à l’arbitrage d’un juge (shinpan). L’autorité parentale, unique au Japon, est confiée, ainsi que la garde des enfants, dans plus de 80 % des cas à la mère. Le père ne reçoit en échange que des devoirs, et principalement celui de payer une pension alimentaire (ce dont les pères japonais s’acquittent assez rarement). Mais il n’a, de toute façon, plus aucun droit de regard sur l’éducation des enfants, et ne reçoit que très rarement du tribunal un droit de visite, qui n’existe pas dans la loi japonaise — contrairement à la Chine ! — , et dont l’application est soumise, après le jugement, et dans les faits, à l’arbitraire du parent détenteur du droit de garde.

Ainsi, il n’est pas rare qu’un des parents (et généralement la mère) prenne l’initiative, avant même que la séparation ne soit décidée, d’enlever brutalement les enfants et de se réfugier dans sa famille en refusant qu’ils aient désormais le moindre contact avec leur autre parent, tout en réclamant une pension. La loi japonaise ne punit pas l’enlèvement parental et le Japon est le seul pays du G8, avec la Russie, à n’avoir toujours pas signé la Convention de La Haye sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfant. Il n’applique pas non plus l’article 9-3 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC), dite « Convention de New York » — qu’il a signée le 22 avril 1994 (déjà 15 ans !) — article qui établit que « Les Etats parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. » Mieux, c’est le parent qui sera le plus prompt à enlever les enfants qui prendra l’avantage sur le plan juridique pour l’attribution de la garde et de la pension.
Il semble assez étrange que les Consulats français n’aient pas, jusqu’à présent, dispensé d’information aux nouveaux (et aux moins nouveaux) résidents, au sujet des spécificités de la loi japonaise en matière de divorce et d’autorité parentale — laissant ainsi, pour parler concrètement, aller les futur(e)s marié(e)s français(es) au « casse-pipe ». Ce n’est que depuis juin 2008 qu’est apparu, sur le site de l’Ambassade de France à Tokyo, un article intitulé Déplacements illicites d’enfants / non-représentation d’enfants (2) . Encore faut-il aller le chercher…à la rubrique Divorce, ce que ne font pas naturellement ceux qui s’apprêtent à convoler en justes noces ! (L’information arrive, hélas, trop tard ! L’inclure aussi à la rubrique Mariage de ce site serait pertinent.) Pourquoi, dès lors, ne pas distribuer aux résidents une note d’information, sur papier ou par courriel ? La question est assez sérieuse pourtant, pour mériter qu’on prémunisse nos compatriotes : elle concerne l’avenir de tous les enfants franco-japonais. A-t-on peur de fâcher ? Préfère-t-on, en haut lieu, sacrifier ceux-ci aux intérêts de la diplomatie (du commerce) ? En clair : nos enfants valent-ils moins que des marchandises ? C’est ce que finissent par penser et par dire certains parents privés indûment de leurs enfants, exaspérés et réduits à la déréliction. Certains n’hésitent pas à prévoir sous peu des actions radicales, comme des grèves de la faim collectives, pour pousser l’Etat japonais à prendre ses responsabilités. Et il sera bien difficile de les en empêcher. En poussant le raisonnement, on peut aussi se demander s’il est bien légitime et raisonnable de célébrer ou de valider des mariages internationaux avec des ressortissants d’un pays qui ne signe pas la Convention de La Haye et qui n’applique pas la Convention relative aux droits de l’enfant qu’il a signée. Car on se doute bien que des enfants pourront naître de tels mariages, et que bien des drames apparaîtront, drames que l’on pourrait éviter en se montrant, au niveau des états, plus exigeant et plus prudent. La sagesse ne serait-elle pas — du côté français — de conditionner la validation de ces mariages à la signature et à l’application de ces conventions internationales ? Il faut arrêter de se boucher les yeux comme les Singes de Nikko !
En effet, on compte par centaines les cas d’enlèvement d’enfants binationaux (dont plusieurs dizaines d’enfants franco-japonais) par leur mère japonaise à l’intérieur même de l’Archipel ou à l’étranger et ramenés brutalement au Japon — enlèvements qui restent toujours impunis, l’Etat japonais protégeant ses ressortissantes. Ajoutons que, contrairement à la France, les tribunaux japonais refusent de reconnaître les jugements de divorce prononcés à l’étranger, et n’hésitent pas à réattribuer la garde et l’autorité parentale à la mère japonaise lorsqu’elle a kidnappé les enfants et les as ramenés au Japon par surprise, même si un tribunal français les avait précédemment attribuées au père. Lorsque ces faits d’enlèvement se produisent à l’intérieur même du Japon, les juges protègent les mères japonaises et entérinent les enlèvements (idem pour les enfants de couples Japonais Japonais). « Dans l’archipel, 166 000 enfants, selon des chiffres officiels, sont chaque année privés d’un de leurs parents (de leur père, en général).» écrivait récemment Michel Temman dans Libération (3) . Et Thierry Consigny, Conseiller AFE, évoque, dans ses vœux sur france-japon.net (4) : « (…) les associations parentales japonaises qui luttent en faveur d’une justice nipponne plus juste et équilibrée pour les deux parents. Une vingtaine d’associations japonaises sont maintenant réunies en une « Alliance pour des droits parentaux équitables au Japon (AEPJ) », qui effectue un intense travail de lobbying politique et médiatique. ». AEJP, avec laquelle l’association SOS Parents Japan, fondée par des Français, travaille depuis quelques mois déjà en étroite collaboration (5).

Il y a quelques jours, le sénateur des Français établis hors de France, Monsieur Richard Yung, adressait une question écrite à Madame la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rachida Dati :

« Divorces franco-japonais
M. Richard Yung attire l’attention de Mme la Garde des Sceaux, ministre de la justice, sur les difficultés très graves rencontrées au Japon par certains ressortissants français séparés ou divorcés d’avec un ressortissant japonais. Plusieurs drames familiaux découlent actuellement de l’application de la législation nippone. Celle-ci ne reconnaît pas le partage de l’autorité parentale. En cas de divorce au Japon, un seul parent hérite de l’autorité parentale jusqu’à la majorité de l’enfant (20 ans). Dans plus de 80% des cas, c’est à la mère qu’est attribué l’exercice de cette autorité après le divorce. Or, les couples franco-japonais étant majoritairement constitués d’un ressortissant français et d’une ressortissante japonaise, ce sont des pères français qui sont le plus souvent concernés par l’application de la législation nippone. En outre, des parents français sont aujourd’hui privés du droit de voir leur enfant car le droit japonais reconnaît très rarement le droit de visite et la non-présentation de l’enfant n’est pas sanctionnée dans ce pays. Ces pratiques sont contraires à la convention internationale des droits de l’enfant, que le Japon a signée en 1994 et dont l’article 9 stipule que les États parties respectent le droit de l’enfant séparé de ses deux parents ou de l’un d’eux d’entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents. De plus, le Japon ne sanctionne pas l’enlèvement parental et il n’a pas encore signé la convention internationale (de la Haye) sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Cette situation étant préjudiciable à certains ressortissants français, il lui demande donc quelles sont les initiatives que le Gouvernement français entend prendre afin de coordonner ou d’harmoniser le droit de la famille entre la France et le Japon dans le souci de faire prévaloir l’intérêt supérieur des enfants nés de couples franco-japonais. »

Souhaitons que le sénateur Yung soit entendu, et que le changement prochain à la tête du Ministère de la Justice n’empêchera pas le suivi de ce dossier.

Souhaitons surtout que la France s’implique davantage dans le sort des enfants franco-japonais kidnappés au Japon — qui sont des citoyens français à part entière — , afin que ces citoyens-là ne soient plus, demain, les laissés pour compte de la République qu’ils sont encore, hélas, aujourd’hui.

Richard DELRIEU

Université de Kyoto Sangyo
Président de SOS Parents Japan

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NOTES

(1) Cité par le journal LA CROIX du 23/12/2008 : Au Japon, l’argent s’invite souvent au centre de la vie de couple, https://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2360109&rubId=4077
qui précise : « Et 55 % exigent qu’il touche plus de 8 millions de yens (65 000 €). Or, en 2007, seuls 30 % des hommes gagnaient plus de 6 millions de yens par an et seulement 15 % plus de 8 millions. La proportion diminue pour les hommes jeunes et célibataires. »

(2) https://www.ambafrance-jp.org/article.php3?id_article=2847&var_recherche=divorce

(3) De nombreux articles de presse sont parus ces mois derniers sur ce sujet, tant au Japon qu’à l’étranger. Voir notamment, en français : Au Japon, la garde partagée est un combat, par Philippe Mesmer, LE MONDE | 28.07.08 | (encore accessible en ligne sur https://sos-parents-japan.org/2008/08/02/au-japon-la-garde-partagee-est-un-combat/) et Pères, divorcés et privés de leurs enfants par Michel Temman, Journal LIBERATION, Monde 12/01/2009, https://www.liberation.fr/monde/0101311066-peres-divorces-et-prives-de-leurs-enfants/ ou sur https://sos-parents-japan.org/2009/01/13/peres-divorces-et-prives-de-leurs-enfants/

(4) https://france-japon.net/2009/01/26/voeux-de-thierry-consigny-conseiller-a-lafe/, in Droits parentaux équitables pour les parents étrangers.

(5) https://sos-parents-japan.org/. SOS Parents Japan a pour but de venir en aide aux parents privés de leurs enfants, en leur fournissant informations, soutien et lieu d’échanges (forums en français, anglais et japonais) et aussi de faire avancer le cadre juridique japonais en vue d’une reconnaissance du droit de visite et du partage de l’autorité parentale après la séparation et le divorce.

(6) Question n° 07068 adressée à Mme la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, parue au Journal Officiel le 22/01/2009.

Article publié avec l’aimable autorisation de l’auteur
Voir aussi le site https://sos-parents-japan.org/

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Publié par

Christian Bouthier

Christian Bouthier, un Français au Japon depuis 1982. フランス語講師 et professeur de japonais.

11 réflexions au sujet de « Les charmes et les risques d’un mariage franco-japonais »

  1. Faut reconnaître que ça gâche sérieusement le tableau même si on se doutait de la réalité d’un couple japonais.
    Ca explique pourquoi quand une japonaise parle d’union, on ne sent pas la passion amoureuse mais un certain esprit détaché, froid et calculateur. Et ça explique leur facilité a changé de mec (même sans être mariée).

  2. Je ne partage pas totalement votre point de vue M. DELRIEU et je trouve votre article trop radicalisé.

    Je vais évoquer ma propre expérience en toute transparence: j’ai rencontré en 2008 une japonaise à Tokyo, c’était ma voisine de voyage pour l’anecdote. Elle avait alors 29 ans j’en avais 26. Elle m’a paru réservée et plutôt blasée par la vie et une expérience amoureuse difficile. Trêve de détail, nous avons sympathisé puis elle est venue en France et nous avons formé un couple. Le problème est qu’elle vivait chez ses parents au Japon mais nous étions COMPLICES et j’assume ce mot malgré ce que vous pouvez en dire. Cette fille n’était pas docile, elle avait ses opinions et nous passions de très bons moments ensemble.

    J’ai ensuite accepté d’aller la voir chez ses parents. Ceci m’a permis de découvrir sa famille et son fonctionnement : le père fabriquant des vêtements car ne pouvant trouver d’emploi, la mère travaillant à mi-temps dans un supermarché, le frère cadet travaillant dans une grande entreprise et ayant quitté le foyer et l’autre frère, le benjamin, étudiant. C’est ce que j’appellerais une famille UNIE, ce mot que vous semblez totalement dissocier des familles japonaises. La mère étant très aimante de son mari et attentionnée envers ses enfants. Le père prêt à aider son plus jeune fils en toute circonstance.

    Effectivement ils ont un goût prononcé pour le travail : les 3 enfants ont dû payé leur études en travaillant à Tokyo et en vivant à 1 h en train de cette ville. Cela m’a impressionné. Ma copine très attentionnée envers son petit frère également et soucieuse de son bien-être. Dans cette famille on rit beaucoup et il y a beaucoup de générosité: avec peu de revenus (je l’imagine) tous les jours contenait au moins un repas traditionnel préparé avec soin. Avez-vous entendu parler du haijo bento? L’orthographe n’est peut-être pas bonne mais il s’agit du bento préparé avec amour d’une maman pour ces enfants, AMOUR encore un mot absent de votre article au sujet des japonais. Parlons du père, l’un de ses hobbies était de s’occuper de petits enfants dans les camps de vacances. Un de ses plaisirs est de parler avec eux pour les faire rire que dites-vous de cet esprit de cet amour des enfants ?

    Il manque au moins tous ces éléments à votre article qui se basent sur des statistiques et peut-être pas assez sur de (bonnes) expériences vécues. Je ne sais qui vous cherchez à effrayer mais si vous n’avez vécu que de mauvaises expériences, puisqu’il s’avère que vous vivez à Kyoto, ce n’est pas une raison pour ne dresser qu’un tableau noir des familles japonaises. J’ai rencontré un couple ami de ma copine : ils étaient ensemble depuis 2 ans en union libre sans avoir nécessairement envie de se marier, comme nous il me semble, et il m’avait l’air d’un couple ce qu’il y a de plus normal.

    Parlons des défauts car il y en a sinon mon point de vue ne serait pas objectif à la différence du votre : effectivement nous somme arrivés au bout de 2 ans de relations complices mais décousu à parler de mariage. Nous avons vécu plusieurs mois ensemble entre temps. Mais par choix personnel et non pour des questions de japonaise ou pas japonaise je ne souhaite pas le faire. Comme certains français renonceraient entre eux j’imagine. Mais je dois avouer qu’elle était un peu insistante, en cela je vous rejoins, et que librement je lui dis non. Je n’irai pas jusqu’à la situation que vous décrivez car j’utilise tout simplement mon libre arbitre.

    En résumé les français dont vous parlez étaient libres comme moi de ne pas aller plus loins. Après, certes que ces hommes n’aient pas le droit de revoir leurs enfants est inadmissible et je suis d’accord pour que les français soient le plus possibles informés de ce qu’ils risquent. Mais ne jugez pas les japonais sur la rudesse des règles de vie qu’ils s’imposent, cela fait partie de leur vie. Et s’il vous plaît n’en faîtes pas des personnes insensibles et incapables de mener une vie de famille et de faire preuve d’amour entre eux car ce n’est pas exacte.

    Cordialement,

  3. comme le précédent commantaire je trouve l’article de Mr delrieu tres negatif.
    j’ai rencontré ma future femme au japon pendant l’un de mes voyages et nous avons eut le coup de foudre.
    je vais au japon chaque année depuis maintenant 11 ans et il est vrai que c’etait comme ca a l’epoque il y a 10 ans mais le pays a beaucoup evolué.
    je connais beaucoup de couple franco japonais (H francais et F japonaise) et inversement. et il n’y a pas ce coté financier en avant.
    ma copine japonaise sait combien je gagne et je suis loin de gagner les 6 millions de yens par an. mais cela ne la derange pas le moins du monde.
    Voir meme le fait que je souhaite m’installer au japon avec elle et qu’au debut cela risque d’etre difficile car je serais en création d’entreprise.

    Il ne faut pas toujours se fier aux statistiques car la totalité de la population n’est pas sondé et beaucoup de gens ne voient pas les choses comme cela.
    (rien qu’a voir les stats tv en france, on est pas tous des moutons a regardé les programmes bidons qu’on nous propose)

  4. Qu’en est-il des couple Homme japonais – femme française?
    On n’en parle très peu., est-ce si rare que ça?
    merci.

  5. Chacun pourra y aller de son expérience personnelle, je trouve l’article de M. DELRIEU utile et nécessaire.

    S’il est vrai que nombre de mariages franco-japonais sont de belles réussites, nombreux et nombreuses sont ceux qui décident de s’engager par amour (je suis moi même marié à une japonaise depuis 3 ans +) mais sans savoir ce que le DROIT japonais laisse comme alternative en cas de séparation.

    Vivre en France ou au Japon pour un couple des deux pays n’a pas du tout la même incidence… quand bien même on y viendrait tout les ans. Il faut bien reconnaître que mes 5 ans de couple en France puis les 5 ans qui ont suivi au Japon n’ont tout simplement rien à voir !!
    Les 35 ans de culture et d’éducation japonaise de mon épouse versus les 5 ans de bonheur en France ne se valent en rien. Et même si notre couple est solide, j’ai compris depuis le temps que je vis ici, que si il devait nous arriver un tuile dans notre mariage LE DROIT JAPONAIS ne me donne quasiment aucun droit. Que ce soit vis à vis de mon fils ou du reste.

    Alors qu’il y ai des histoires qui tournent bien et des expériences heureuses il faut bien sûr s’en féliciter mais, il peut être opportun de savoir ce qui va se passer si un jour ça devait mal tourner. Un divorce ne doit déjà pas être une chose facile à gérer, mais si on peut éviter que ça ne se transforme en véritable purgatoire pour certains…

    Et en espérant que le droit japonais reconnaîtra un jour les mêmes droits devant l’enfant au parent japonais et au parent étranger, on ne peut que souhaiter aux futurs couples franco-japonais beaucoup de bonheur.

  6. Bonsoir,

    Je me renseigne depuis quelques temps déjà sur le mariage franco- Japonais, et je dois avouer que connaitre les risque d’une tel union m’effraie vraiment…

    Ayant maintenant une petite amie Japonaise ( née et éduquée au japon ) depuis deux ans, j’ai pu remarquer de temps a autres certains comportements « étranges » venant d’elle sur notre couple.

    – Refus de dialogue sur des problèmes que l’on pourrais éventuellement rencontrer plus tard et que l’on à déjà.
    – Elle « encaisse » simplement les mauvaises choses que je pourrais lui faire volontairement ou involontairement sans en parler.

    Cela fait maintenant un moment que je me renseigne sur les lois japonaises concernant le mariage, ou sur la sociologie de la famille japonaise… Je suis quelqu’un d’anxieux de base alors maintenant cela ne s’arranges pas.

    J’aimerai si possible pouvoir parler de cela avec quelqu’un. Peut etre que l’un d’entre vous partage la même expérience que moi, nous pourrions échanger nos avis et nos observations.

    Encore merci pour les infos,
    bonne chances a vous

  7. Il est vrai que l’article dévoila pas mal de chose sur la culture qu’on les femmes au japon et comment elles voient le mariage, à savoir loin du mariage européen.

    J’ai pour ma part et cela doit être une exception vécu 5 ans avec une japonaise, nous avons eu 3 beaux enfants. Mais nous avons fini par divorcer, trop de pression de la part de sa famille et de ses sœurs qui n’ont pas comprit notre union à l’Européen.

    Malheureusement il existe encore un trop grand écart de culture …

  8. Bonjour, j.ai rencontré une japonaise vivant depuis 18ans à Paris. Je pensais que cette femme était plus accoutumée à la mentalité française, et bien qu’étant moi même d’âge mûr, nos caractères pouvaient être compatibles, il n’en est rien. Ce type de femme très douce et attentionnée au début se transforme petit à petit en féroce dominatrice exigeante, réclamant être traitée en princesse. Votre point de vue le plus acceptable sur une situation s’il n’est pas en accord avec le sien n’a aucune chance d’aboutir! Inflexibilité, chantage et discussion sans fin jusqu’à ce que vous capituliez! La France est sâle les gens méchants…. seul le Japon est un bon pays ….. Je vous laisse imaginer la vie que cela produit. J ai abandonné tout simplement ce n’était plus vivable.

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